Luc Callebaut, de Cornell Sailing Events, qui navigue avec la flotte du rallye, nous raconte la croisière en cours.
(La petite taille de certaines baies et de certains mouillages nous a conduit à diviser la flotte en deux flottilles depuis Santa Cruz de Tenerife et jusqu’ici. La flotte sera regroupée à nouveau pour le départ de la traversée de l’Atlantique le 9 novembre prochain).
La flottille 1 a facilement traversé jusqu’à Santo Antão il y a quelques jours.
Le jour suivant, après une bonne nuit au mouillage devant une jolie et longue plage de sable noir, nous nous sommes activés ! Nage autour du bateau, marches sur la plage, et même visite du petit village avec un délicieux déjeuner de langoustes (poulet pour les enfants).
Stéphane (Sir Henri 4) a organisé l’expédition, avec un bateau de pêche local qui nous a débarqué à terre car l’atterrissage en annexe n’aurait pas été facile. Trois bateaux supplémentaire de la première flottille nous ont rejoint dans l’après-midi.
Ponçage d’un bateau neuf sur Santo Antão
Les premiers bateaux de la flottille sont ensuite partis en éclaireurs pour parcourir les 120 milles qui nous séparaient de Brava. Les premiers 15 milles étaient un peu turbulents et ventés, mais la mer et le vent se sont calmés, 12 à 15 nœuds et une mer plus portante que travers. Des poissons ont même été pêchés ! Le plus rapide est arrivé à Brava ce matin, alors que le dernier arrivait bien avant le coucher du soleil.
La route de la croisière au Cap Vert
La baie est saisissante avec ses maisons joliment peintes le long du rivage et ses villages perchés loin jusque dans la montagne. L’eau claire autour des bateaux permet de facilement vérifier son ancre. Un léger roulis nous endormira tous bientôt après un bon diner et demain nous irons explorer l’île à terre … les randonneurs seront heureux et de belles photos nous attendant !
La flottille 1 a beaucoup aimé la visite de Brava. Hier était ensoleillé et tandis que la plupart des participants profitaient de l’eau autour du bateau, d’autres allaient à terre en exploration.
On peut soit marcher sur la bonne route sinueuse qui grimpe la montagne jusqu’au village principal à environ 6 km, ou prendre un mini-bus local pour y arriver en 20 minutes au lieu de 3 heures. Malheureusement aujourd’hui il pleuvait, mais c’était bien quand même. Certains ont marché jusqu’à l’aéroport, d’autres ont fait un tour de l’île en mini-bus et ont fait des courses en ville.
Tout le monde a diné de poisson ou de poulet dans l’un des trois minuscules restaurants au bord de l’eau. Le mouillage est rouleur depuis que nous sommes arrivés mais la plupart passent des bonnes nuits.
Le plus dur est probablement d’aller à terre sans se mouiller. La houle contourne la pointe et vient s’écraser sur le rivage en permanence, il faut donc être prudent pour débarquer.
Voilà la méthode employée, qui s’est avérée efficace : dans le coin nord de la baie, une petite zone dépourvue de rochers est utilisée par les pêcheurs pour tirer leurs barques sur la plage, c’est l’endroit le plus sûr de la baie pour débarquer … l’astuce est de bien s’organiser.
Nous nous sommes préparés pour un atterrissage sec, donc toutes les affaires devant rester sèches ont été placées dans un sac étanche. Le mieux était d’approcher la plage en gardant le moteur de l’annexe dans l’eau à distance de la plage, de sauter dans l’eau depuis l’avant de l’annexe et de la pousser vers la mer. Deux ou trois hommes forts tenaient l’annexe perpendiculaire à la plage … nous observions les trains de vagues pour choisir le meilleur moment. Le truc était de remonter le moteur si l’annexe venait là où il y avait moins de fond … et d’en monter ou d’en descendre rapidement. Tout le monde l’a fait sans une égratignure et sans mouiller les affaires. Bravo tout le monde !
Brava n’est pas un endroit facile pour débarquer mais nous y avons passé un excellent séjour et tout le monde à terre a dit qu’ils n’avaient jamais vu autant de voiliers à la fois!
La flottille a ensuite rejoint Fogo, et fait une belle excursion vers le sommet du volcan.
Dans le port de Fogo
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