Ce qui était il y a quelque temps considéré comme techniquement impossible et relevant de la science-fiction est en train de devenir réalité. L’île la plus à l’ouest de l’archipel des Canaries, représentant la fin du monde connu jusqu’à ce que le voyage de Christophe Colomb prouve le contraire, est en passe de devenir la première île du monde à couvrir tous ses besoins en énergie par des sources renouvelables.
La Gorona del Viento (que l’on pourrait traduire littéralement comme l’étable à vent) est un projet ingénieux d’exploitation du vent régulier local pour faire fonctionner une station hydro-électrique qui fournira à terme l’énergie nécessaire aux 7000 habitants de l’île.
L’Office de Tourisme de El Hierro a offert aux participants de la première des deux flottes du Barbados 50 Odyssey une excursion sur l’île qui incluait la visite de plusieurs sites du projet Gorona del Viento.
Le concept de base de ce projet est d’utiliser les vents dominants de nord-est pour produire de l’électricité grâce à cinq éoliennes (capacité maximum de 11.1 MW), cette électricité étant soit délivrée aux habitants pour leur usage domestique (estimé à 7.4 MW par jour), soit utilisée pour alimenter une série de pompes hydrauliques qui remontent l’eau située dans un réservoir inférieur jusqu’à un réservoir principal situé 700 mètres plus haut.
Lorsque les éoliennes ne produisent pas assez d’électricité, ou que la consommation est trop élevée, l’eau du réservoir principal vient faire tourner des turbines hydro-électriques qui fournissent la différence. Pour sa première année de fonctionnement, ce projet a déjà réussi à trois occasions à couvrir 100% des besoins de l’île, dont une fois pendant 72 heures.
Le reste de l’excursion a permis de découvrir les principaux attraits de El Hierro.
Les navigateurs, qui peut-être plus que bien d’autres sont très sensibilisé à la gestion de l’énergie et à l’importance des sources d’énergie renouvelables, ont été unanimes à trouver que ce projet représente un modèle remarquable pour le reste du monde…en souhaitant qu’il se multiplie à bien plus grande échelle.